jeudi 30 janvier 2014
vendredi 24 janvier 2014
mercredi 22 janvier 2014
samedi 18 janvier 2014
Luc-Olivier d'Algange, Cahiers de la Délie.
Un témoignage de Jean Parvulesco sur Jean-Pierre Melville:
Luc-Olivier d'Algange, Cahiers de la Délie.
Luc-Olivier d'Algange, Cahiers de la Délie.
vendredi 17 janvier 2014
Hommage au Vespérales
... Soudain le Temps se subdivisa en sphères de plus en plus petites (un peu comme le mercure ou l'oxygène liquide lancé sur une surface vitreuse). Nous traversions les secondes comme des costumes successifs. Arlequins de la formule E égale MC2, dans notre mémoire s'ouvraient des éventails de vagues claires. Le soleil de Juillet tombait sur les couleurs étroites. Dans les chambres saintes de l'Esprit, les démesures s'affermissaient. Avec une extrême minutie, nous dessinions les généalogies adverses de la lumière. Elle était une source aux ardentes calligraphies. L'ombre diminuait insensiblement derrière les persiennes. Le Ciel avait la couleur de ce que nous espérions.
Des civilisations anciennes refluèrent en ma mémoire. Je me souvins des pays d'Akkad et de Sumer. Je me souvins de la conquête d'Elam, des vallées de l'Euphrate et du Khébar... Des nacelles d'aube s'élevaient au-dessus des rêves de mon enfance.
A cet instant même, le dôme du Sens me devint limpide. La lumière sortait de son dédale de feu. Dans les clairières tournait l'assonance des ciels et des senteurs. Nous aimions ce Dimanche d'or, ses péninsules bleues, ses quais déserts.
Les balcons s'ouvraient sur des croyances musicales et des splendeurs antérieures à toute mémoire. Des Anges portaient le soir au faîte des palmiers. Nos mains étaient douces comme des plumes qui touchaient ces livres jonchés d'ombrages impatients: estampes d'âmes élogieuses...
L'espace était un bel archange tombé en enfer. Nous échangions nos rôles énigmatiques en ce théâtre d'immanence dans l'espoir de retrouver enfin l'équilibre des mondes.
Nos promenades nous portaient vers des horizons incompréhensibles que dominaient d'immobiles statues d'effroi. Les robes de nos Amies tournaient comme des ressemblances mythologiques ou des cris d'oiseaux. Ces filles, humbles et triomphales, connaissaient par cœur les subtiles symétries du sommeil et les miroitantes profondeurs des rêves. Leurs gestes impondérables s'accordaient au crépuscule de la fin du monde, - à la manière des visages et des paysages. Elles étaient célèbres dans chaque songe comme un demi-siècle de colère sainte. Nul ne pouvait résister au secret d'oubli dont elles ornaient les maléfices du Temps.
Que dire de ces tours abandonnées et de la Reine radieuse sur cet échiquiers de lignes paradoxales ? Nous portions notre exil comme des joyaux d'abîme. La tristesse et la joie se confondaient en une ferveur implacable.
Encore fallut-il accomplir l'exorcisme enfantin des encriers. Quel Roi des Aulnes dormait dans ces sombres profondeurs ? Nous voulions être vengés d'une poussière d'or, de cette grande Egypte hivernale qui flamboyait sous la mer dans un ouragan d'ailes. Après nous, le nuit serait à jamais une vitre veinée de merveilles...
Nous touchions du regard le beau front des saisons et des fleurs et le soleil tombait dans la pluie et l'écho comme une chevelure inépuisable.
Le deuil éblouissant des puissances du froid laissait au lendemain une aube de ramures neuves.
Enfin, le moment était venu de vaincre les apparences. L'été brûlait à la cime de l'hiver. Ses trésors ne passaient plus dans le corbillard trompeur tiré par des sangliers harnachés mais s'offraient comme des friandises. Les spectres s'enfermaient dans le bronze à triple tour. Dans les faubourgs, les alchimistes se transformaient en pirates et boucliers de branches mortes. Puis, ils brûlaient l'écorce dans le tabernacle des arpèges. Leur clairvoyance ne cédait en rien à celle du printemps revenu.
Enfin, ils descendaient des hautes échelles de leurs loges avec le bel Avril entre leurs paumes de neige, attachant le cruel archet aux hiéroglyphes de leurs yeux...
De la gloire trismégiste, vous, les Vespérales, renversâtes le fond des Ages. Que bénie soit la cohue des neiges, - un diamant d'Orient entre les lèvres. Le plus beau duel eut lieu dans les geôles d'amarante, le Doge de l'Instant paraphant les dates tuées...
La citadelle s'apprêtait à recevoir l'assaut du vaste silence et des mitraillettes couleur de Saint-Guy. Les innocents tombaient comme des libellules en cette guerre plus insignifiance que l'état des lieux. A des années lumières, les ténèbres s'affublaient de transparence. Des Gorgones caparaçonnées tombaient dans les gouffres virgiliens, emportant avec elles le dôme d'ombre de l'immobilité et les trois astres végétaux de l'anesthésie. Les trottoirs s'allumaient aux banderoles du matin issue du coffre des mûres noires. Un Noël nocturne coulait sur le pare-brise alors que nous roulions à tombeau ouvert, et contre le foehn, à travers le vieil Occident, un casque de Bavière et d'émail sur nos têtes sous-marines.
Afin d'entrer dans le palais des miroirs, nous traçâmes des strophes confuses avec la craie de l'hérésie. Belles comme des pompes d'azote dans la forêt, les abeilles se rassemblaient autour du carnaval des machines. Quelle étrange métempsychose que ces bêtes à visage humain sur les pylônes !
Proche du secret que je fuis, Uranie découvre son visage en pleur. Dame du genou, elle devient ombrelle pour un prodige bariolé. Ses juges sont en prière à Saint-Jean-de-Luz. Ils se courbent aussi devant sa divine photographie...
O solitudes qui pardonnâtes aux Boréales cachées dans l'enfance d'un verbe obscur, que les lézards soient enfin les clairons de la mousse ! Que le cri de mort soit une étoile de mer ! Les mandragores brûlent à petit feu dans la laideur de la campagne dont les tiroirs cachent des crapauds d'Anjou.
Cent fois nous entendîmes la musique de ces blés noirs. Le lent chariot de la chronologie portait le dragon du soleil.
Luc-Olivier d'Algange
Des civilisations anciennes refluèrent en ma mémoire. Je me souvins des pays d'Akkad et de Sumer. Je me souvins de la conquête d'Elam, des vallées de l'Euphrate et du Khébar... Des nacelles d'aube s'élevaient au-dessus des rêves de mon enfance.
A cet instant même, le dôme du Sens me devint limpide. La lumière sortait de son dédale de feu. Dans les clairières tournait l'assonance des ciels et des senteurs. Nous aimions ce Dimanche d'or, ses péninsules bleues, ses quais déserts.
Les balcons s'ouvraient sur des croyances musicales et des splendeurs antérieures à toute mémoire. Des Anges portaient le soir au faîte des palmiers. Nos mains étaient douces comme des plumes qui touchaient ces livres jonchés d'ombrages impatients: estampes d'âmes élogieuses...
L'espace était un bel archange tombé en enfer. Nous échangions nos rôles énigmatiques en ce théâtre d'immanence dans l'espoir de retrouver enfin l'équilibre des mondes.
Nos promenades nous portaient vers des horizons incompréhensibles que dominaient d'immobiles statues d'effroi. Les robes de nos Amies tournaient comme des ressemblances mythologiques ou des cris d'oiseaux. Ces filles, humbles et triomphales, connaissaient par cœur les subtiles symétries du sommeil et les miroitantes profondeurs des rêves. Leurs gestes impondérables s'accordaient au crépuscule de la fin du monde, - à la manière des visages et des paysages. Elles étaient célèbres dans chaque songe comme un demi-siècle de colère sainte. Nul ne pouvait résister au secret d'oubli dont elles ornaient les maléfices du Temps.
Que dire de ces tours abandonnées et de la Reine radieuse sur cet échiquiers de lignes paradoxales ? Nous portions notre exil comme des joyaux d'abîme. La tristesse et la joie se confondaient en une ferveur implacable.
Encore fallut-il accomplir l'exorcisme enfantin des encriers. Quel Roi des Aulnes dormait dans ces sombres profondeurs ? Nous voulions être vengés d'une poussière d'or, de cette grande Egypte hivernale qui flamboyait sous la mer dans un ouragan d'ailes. Après nous, le nuit serait à jamais une vitre veinée de merveilles...
Nous touchions du regard le beau front des saisons et des fleurs et le soleil tombait dans la pluie et l'écho comme une chevelure inépuisable.
Le deuil éblouissant des puissances du froid laissait au lendemain une aube de ramures neuves.
Enfin, le moment était venu de vaincre les apparences. L'été brûlait à la cime de l'hiver. Ses trésors ne passaient plus dans le corbillard trompeur tiré par des sangliers harnachés mais s'offraient comme des friandises. Les spectres s'enfermaient dans le bronze à triple tour. Dans les faubourgs, les alchimistes se transformaient en pirates et boucliers de branches mortes. Puis, ils brûlaient l'écorce dans le tabernacle des arpèges. Leur clairvoyance ne cédait en rien à celle du printemps revenu.
Enfin, ils descendaient des hautes échelles de leurs loges avec le bel Avril entre leurs paumes de neige, attachant le cruel archet aux hiéroglyphes de leurs yeux...
De la gloire trismégiste, vous, les Vespérales, renversâtes le fond des Ages. Que bénie soit la cohue des neiges, - un diamant d'Orient entre les lèvres. Le plus beau duel eut lieu dans les geôles d'amarante, le Doge de l'Instant paraphant les dates tuées...
La citadelle s'apprêtait à recevoir l'assaut du vaste silence et des mitraillettes couleur de Saint-Guy. Les innocents tombaient comme des libellules en cette guerre plus insignifiance que l'état des lieux. A des années lumières, les ténèbres s'affublaient de transparence. Des Gorgones caparaçonnées tombaient dans les gouffres virgiliens, emportant avec elles le dôme d'ombre de l'immobilité et les trois astres végétaux de l'anesthésie. Les trottoirs s'allumaient aux banderoles du matin issue du coffre des mûres noires. Un Noël nocturne coulait sur le pare-brise alors que nous roulions à tombeau ouvert, et contre le foehn, à travers le vieil Occident, un casque de Bavière et d'émail sur nos têtes sous-marines.
Afin d'entrer dans le palais des miroirs, nous traçâmes des strophes confuses avec la craie de l'hérésie. Belles comme des pompes d'azote dans la forêt, les abeilles se rassemblaient autour du carnaval des machines. Quelle étrange métempsychose que ces bêtes à visage humain sur les pylônes !
Proche du secret que je fuis, Uranie découvre son visage en pleur. Dame du genou, elle devient ombrelle pour un prodige bariolé. Ses juges sont en prière à Saint-Jean-de-Luz. Ils se courbent aussi devant sa divine photographie...
O solitudes qui pardonnâtes aux Boréales cachées dans l'enfance d'un verbe obscur, que les lézards soient enfin les clairons de la mousse ! Que le cri de mort soit une étoile de mer ! Les mandragores brûlent à petit feu dans la laideur de la campagne dont les tiroirs cachent des crapauds d'Anjou.
Cent fois nous entendîmes la musique de ces blés noirs. Le lent chariot de la chronologie portait le dragon du soleil.
Luc-Olivier d'Algange
jeudi 16 janvier 2014
▶ Interviul. Jean Parvulesco interpretat in À bout de souffle - Film Dailymotion
Jean Parvulesco, interprété par Jean-Pierre Melville, dans A bout de souffle de Jean-Luc Godard.
▶ Interviul. Jean Parvulesco interpretat in À bout de souffle - Film Dailymotion
▶ Interviul. Jean Parvulesco interpretat in À bout de souffle - Film Dailymotion
samedi 11 janvier 2014
▶ P.Geffroy(peinture)lit L.O.d'Algange.Ode au Cinquième Empire.Provins Jazz Poetry - YouTube
Ode au Cinquième Empire, en hommage à Fernando Pessoa, Dominique de Roux et André Coyné, lu par Patrick Geffroy, extrait de Le Chant de l'Ame du monde, éditions Arma Artis:
www.arma-artis.com
▶ P.Geffroy(peinture)lit L.O.d'Algange.Ode au Cinquième Empire.Provins Jazz Poetry - YouTube
www.arma-artis.com
▶ P.Geffroy(peinture)lit L.O.d'Algange.Ode au Cinquième Empire.Provins Jazz Poetry - YouTube
vendredi 10 janvier 2014
jeudi 9 janvier 2014
mardi 7 janvier 2014
Luc-Olivier d'Algange, poésie et alchimie. : Villiers de l'Isle-Adam
Luc-Olivier d'Algange, poésie et alchimie. : Villiers de l'Isle-Adam: Axël d'Auguste de Villiers de L'Isle-Adam "La vertigineuse beauté de ce drame, l'un des plus nobles et des plus étrange...
Luc-Olivier d'Algange, poésie et alchimie. : Villiers de l'Isle-Adam
Luc-Olivier d'Algange, poésie et alchimie. : Villiers de l'Isle-Adam: Axël d'Auguste de Villiers de L'Isle-Adam "La vertigineuse beauté de ce drame, l'un des plus nobles et des plus étrange...
Luc-Olivier d'Algange, poésie et alchimie. : Villiers de l'Isle-Adam
Luc-Olivier d'Algange, poésie et alchimie. : Villiers de l'Isle-Adam: Axël d'Auguste de Villiers de L'Isle-Adam "La vertigineuse beauté de ce drame, l'un des plus nobles et des plus étrange...
Luc-Olivier d'Algange, poésie et alchimie. : Malcolm de Chazal.
Luc-Olivier d'Algange, poésie et alchimie. : Malcolm de Chazal.: Malcolm de Chazal, un phénoménologue à l'état sauvage Il existe différentes sortes de livres. Ceux que l'on étudie dans la boiser...
Luc-Olivier d'Algange, poésie et alchimie. : Lectures pour Frédéric II de Hohenstaufen
Luc-Olivier d'Algange, poésie et alchimie. : Lectures pour Frédéric II de Hohenstaufen: Lectures pour Frédéric II Luc-Olivier d'Algange éditions Alexipharmaque, 136 pages, 18 euros www.alexipharmaque.net Frédéric II, l...
Luc-Olivier d'Algange, poésie et alchimie. : Les songes sont les étymologies de nos actes.
Luc-Olivier d'Algange, poésie et alchimie. : Les songes sont les étymologies de nos actes.: Les songes gouvernent nos destinées. Les songes sont les étymologies de nos actes. Notre histoire est l'armorial de nos songes. Pas dava...
lundi 6 janvier 2014
vendredi 3 janvier 2014
mercredi 1 janvier 2014
Luc-Olivier d'Algange, poésie et alchimie. : Villiers de l'Isle-Adam
Luc-Olivier d'Algange, poésie et alchimie. : Villiers de l'Isle-Adam: Axël d'Auguste de Villiers de L'Isle-Adam "La vertigineuse beauté de ce drame, l'un des plus nobles et des plus étrange...
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